Célébrons ensemble!

Contre toute attente, nous pouvons enfin oser croire que nous sommes de retour au théâtre, et pour vrai cette fois. Si vous lisez ceci, je devine que vous connaissez déjà un peu le Théâtre Centaur, alors, laissez-moi vous dire combien je suis heureuse de vous revoir dans nos murs! Et si c’est votre première visite, je vous souhaite la plus chaleureuse des bienvenues à notre célébration du théâtre!
Contre toute attente, nous pouvons enfin oser croire que nous sommes de retour au théâtre, et pour vrai cette fois.
Récemment, je discutais avec une amie du fait que cette saison est notre première vraie saison avec abonnement depuis le début de la pandémie, et elle me disait combien elle adorait le concept d’abonnement, qui lui donne l’impression d’être en conversation secrète avec la direction artistique. Je lui ai demandé ce qu’elle voulait dire par là, et elle m’a répondu que chaque fois qu’elle assiste à une pièce en tant qu’abonnée, elle aime s’asseoir dans la salle, se laisser surprendre par ce que la personne qui a conçu la programmation propose et deviner le fil conducteur qui relie tous les spectacles de la saison. Pour découvrir quelle est l’histoire que racontent toutes ces histoires réunies.

J’ai été ravie d’entendre cela, parce que quand je prépare une saison, je cherche justement à entamer un dialogue avec le public. J’essaie de concevoir une sorte de liste de lecture génératrice de questions qui permettront ensuite d’ouvrir de nouvelles portes sur le monde que nous habitons. Je suis consciente que tous les spectacles ne plairont pas à tout le monde, mais j’espère toujours que le public découvrira avec plaisir le récit qui relie chacune des pièces entre elles; un récit que je tisse volontairement en filigrane sur l’ensemble de la saison.




Tout au long de la pandémie, la seule chose qui a continué de m’inspirer est la magnifique ville de Montréal. Non pas juste la beauté physique de la majestueuse montagne qui la surplombe ou le charme de notre quartier historique du Vieux-Montréal, mais aussi et surtout l’incroyable diversité des gens qui la peuplent.
Je vivais tout près du parc Jeanne-Mance, et chaque fin de semaine, je voyais défiler des familles en pique-nique et des groupes d’amis qui jouaient les équilibristes sur des sangles attachées entre deux arbres ou qui s’amusaient à faire rebondir une balle sur une mini trampoline, et à travers les éclats de rire, j’entendais non seulement du français et de l’anglais, mais aussi les accents et les rythmes de langues provenant de partout dans le monde. Le fait que la ville soit bilingue offre encore plus d’occasions aux gens de tisser des liens. Après la pandémie, j’ai ressenti un besoin viscéral de retrouver ma famille et mes amis, mais aussi de renouer enfin avec certaines personnes, alors que nous tentons de réinventer une nouvelle forme de normalité.


J’essaie de concevoir une sorte de liste de lecture génératrice de questions qui permettront ensuite d’ouvrir de nouvelles portes sur le monde que nous habitons.
Voilà ce que raconte la présente saison. Non seulement cette idée est déjà ancrée dans chacune des pièces qui forment la programmation principale, mais elle est portée par tous les spectacles de la saison, qu’il s’agisse du fabuleux concert de jazz Dark Divas mettant en vedette la sublime Ranee Lee et qui sera présenté en décembre, ou la brochette électrisante du Festival Wildside, sans oublier les formidables excentricités de Ronnie Burkett et de sa joyeuse bande de marionnettes déjantées de Little Willy.
Cette année, la programmation de la série Brave New Looks comporte un secret bien gardé en la personne d’Alice Abracen, la jeune autrice de la pièce What Rough Beast (mars 2023). Si vous avez un abonnement, je vous conseille fortement d’assister à ce spectacle qui suscitera, j’en suis certaine, une intéressante discussion!
Cheers, Eda