Par une radieuse journée de septembre, les membres du Director’s Circle du Centaur se sont réunis au magnifique pub Burgundy Lion à Saint-Henri pour un goûter de remerciement. Eda Holmes, la directrice exécutive et artistique, et trois merveilleux artistes participant à la prochaine saison du Centaur – la dramaturge Alice Abracen, l’acteur Adam Capriolo et la metteuse en scène Rose Plotek – se sont joints à ce fabuleux groupe de mécènes. Stimulés par la conversation et repus après un élégant thé de l’après-midi composé de sandwichs, de scones et de macarons, nous avons tous passé un moment merveilleux!
Merci beaucoup à toutes les personnes qui étaient présentes et à tous les membres de notre Director’s Circle, dont la générosité permet d’accomplir tant de choses!
Contre toute attente, nous pouvons enfin oser croire que nous sommes de retour au théâtre, et pour vrai cette fois. Si vous lisez ceci, je devine que vous connaissez déjà un peu le Théâtre Centaur, alors, laissez-moi vous dire combien je suis heureuse de vous revoir dans nos murs! Et si c’est votre première visite, je vous souhaite la plus chaleureuse des bienvenues à notre célébration du théâtre!
Contre toute attente, nous pouvons enfin oser croire que nous sommes de retour au théâtre, et pour vrai cette fois.
Récemment, je discutais avec une amie du fait que cette saison est notre première vraie saison avec abonnement depuis le début de la pandémie, et elle me disait combien elle adorait le concept d’abonnement, qui lui donne l’impression d’être en conversation secrète avec la direction artistique. Je lui ai demandé ce qu’elle voulait dire par là, et elle m’a répondu que chaque fois qu’elle assiste à une pièce en tant qu’abonnée, elle aime s’asseoir dans la salle, se laisser surprendre par ce que la personne qui a conçu la programmation propose et deviner le fil conducteur qui relie tous les spectacles de la saison. Pour découvrir quelle est l’histoire que racontent toutes ces histoires réunies.
J’ai été ravie d’entendre cela, parce que quand je prépare une saison, je cherche justement à entamer un dialogue avec le public. J’essaie de concevoir une sorte de liste de lecture génératrice de questions qui permettront ensuite d’ouvrir de nouvelles portes sur le monde que nous habitons. Je suis consciente que tous les spectacles ne plairont pas à tout le monde, mais j’espère toujours que le public découvrira avec plaisir le récit qui relie chacune des pièces entre elles; un récit que je tisse volontairement en filigrane sur l’ensemble de la saison.
Tout au long de la pandémie, la seule chose qui a continué de m’inspirer est la magnifique ville de Montréal. Non pas juste la beauté physique de la majestueuse montagne qui la surplombe ou le charme de notre quartier historique du Vieux-Montréal, mais aussi et surtout l’incroyable diversité des gens qui la peuplent.
Je vivais tout près du parc Jeanne-Mance, et chaque fin de semaine, je voyais défiler des familles en pique-nique et des groupes d’amis qui jouaient les équilibristes sur des sangles attachées entre deux arbres ou qui s’amusaient à faire rebondir une balle sur une mini trampoline, et à travers les éclats de rire, j’entendais non seulement du français et de l’anglais, mais aussi les accents et les rythmes de langues provenant de partout dans le monde. Le fait que la ville soit bilingue offre encore plus d’occasions aux gens de tisser des liens. Après la pandémie, j’ai ressenti un besoin viscéral de retrouver ma famille et mes amis, mais aussi de renouer enfin avec certaines personnes, alors que nous tentons de réinventer une nouvelle forme de normalité.
J’essaie de concevoir une sorte de liste de lecture génératrice de questions qui permettront ensuite d’ouvrir de nouvelles portes sur le monde que nous habitons.
Voilà ce que raconte la présente saison. Non seulement cette idée est déjà ancrée dans chacune des pièces qui forment la programmation principale, mais elle est portée par tous les spectacles de la saison, qu’il s’agisse du fabuleux concert de jazz Dark Divas mettant en vedette la sublime Ranee Lee et qui sera présenté en décembre, ou la brochette électrisante du Festival Wildside, sans oublier les formidables excentricités de Ronnie Burkett et de sa joyeuse bande de marionnettes déjantées de Little Willy.
Cette année, la programmation de la série Brave New Looks comporte un secret bien gardé en la personne d’Alice Abracen, la jeune autrice de la pièce What Rough Beast (mars 2023). Si vous avez un abonnement, je vous conseille fortement d’assister à ce spectacle qui suscitera, j’en suis certaine, une intéressante discussion!
Cheers, Eda
C’est par une soirée ensoleillée sans un nuage à l’horizon que s’est tenue le 8 juin MONTRÉAL SOUS LES ÉTOILES, une soirée-bénéfice intime où le Théâtre Centaur et son conseil d’administration célébraient le retour du théâtre en salle. La camaraderie et la bonne humeur étaient à l’honneur et c’est près de 30 000 $ qui ont été amassés; des fonds indispensables pour le théâtre.
Les organizatrices et les étoiles: Co-présidentes du comité de l’évènement Silvia Galeone et Anna Giampà, directrice artistique et éxécutive Eda Holmes, concepteur James Lavoie et dramaturge Steve Galluccio. Photo par Hector Rodriguez Neda.
Les invités sont passés des rues pavées historiques du Vieux-Montréal à la charmante cour intérieure du Wolf & Workman, un élégant pub de style anglais du groupe Burgundy Lion, à deux pas du Centaur. En plus de donateurs, d’habitués et d’autres partenaires du Centaur, l’événement a également été agrémenté par la présence de six têtes d’affiche de la scène théâtrale montréalaise qui étaient les invités d’honneur de la soirée. L’artiste multidisciplinaire et interprète Laurence Dauphinais, le dramaturge Steve Galluccio (auteur de la pièce à succès Mambo Italiano), le concepteur de décors et de costumes James Lavoie ainsi que les acteurs Marcel Jeannin, Richard Jutras et Antoine Yared étaient de la fête. Le premier des nombreux toasts de la soirée a été porté à la santé des convives et au plaisir de pouvoir enfin se réunir en personne avec une communauté rapprochée d’artistes et d’amateurs de théâtre.
Interprètes Antoine Yared et Laurence Dauphinais. Photo par Michael Cooper.
Pendant que les invités dégustaient un délicieux repas trois services composés de savoureux plats préparés par le personnel compétent et courtois du Wolf & Workman, deux administratrices du Centaur et coprésidentes du comité de l’événement, Silvia Galeone et Anna Giampà, les ont remerciés de leur généreux soutien, en particulier les commanditaires Fednav Ltd et Manulife/Manuvie. Eda Holmes, directrice artistique et exécutive du Centaur, a ensuite pris la parole pour présenter en exclusivité un aperçu de la prochaine saison dont la programmation sera bientôt annoncée. Les invités ont exprimé leur enthousiasme à mesure qu’Eda levait le voile sur certains projets qui seront sur les planches du théâtre plus tard cette année.
Co-présidentes du comité de l’évènement Silvia Galeone et Anna Giampà, avec directrice artistique et éxécutive Eda Holmes. Photo par Michael Cooper.
Alors que le crépuscule tombait et que les libations se poursuivaient, la soirée s’est enflammée avec l’excitante encan animée par l’extraordinaire encanteur Marcel Jeannin. Les généreux adeptes du Centaur ont sorti leur portefeuille pour miser sur les lots, dont un séjour tout-inclus dans le Vieux-Port, des allers-retours en train à Halifax et à Stratford, de même que deux bouteilles des vins les plus prisés de la planète. Tout le monde s’est laissé prendre au jeu et M. Jeannin était tellement convaincant que certains invités ont même misé contre eux-mêmes! Le dernier prix, le clou de l’encan, était une soirée avec Steve Galluccio, gagné par deux des mécènes du Centaur des plus chanceux.
Invité Michael Cooper et interprète Marcel Jeannin. Photo par Hector Rodriguez Neda.
La soirée s’est terminée avec d’autres toasts et beaucoup de rires. En prenant leur cadeau de remerciement à l’heure du départ, de nombreux invités ont exprimé combien c’était agréable de pouvoir enfin se réunir en personne et de se mêler aux artistes et acteurs qui donnent vie au théâtre montréalais. Le Centaur et son conseil d’administration étaient fiers de cette si belle soirée et ont hâte d’en organiser une autre bientôt. Vive le théâtre!
Yves-Patrick Rusuku et Marie Achille de Manuvie. Photo par Michael Cooper.
Steven Wright et Anastasia Nakis de Schwartz’s. Photo par Michael Cooper.
Invitées Miriam Roland et Nancy Rosenfeld. Photo par Michael Cooper.
Invitées Mary Rana, Thao Phan, et Arlene Bratz Abramowicz. Photo par Michael Cooper.
Dramaturge Steve Galluccio et interprète Richard Jutras. Photo par Michael Cooper.
Le conseil d’administration du Centaur avec les étoiles de la soirée. En arrière, du gauche: Membre du conseil d’administration Silvia Galeone, interprète Antoine Yared, membres du conseil d’administration Anna Giampà, Robert Yalden, et Susan Da Sie; concepteur James Lavoie; membre du conseil d’administration Guillaume Saliah, et interprète Laurence Dauphinais. En avant, du gauche: dramaturge Steve Galluccio, directrice artistique et éxécutive Eda Holmes, et interprètes Richard Jutras et Marcel Jeannin. Photo par Michael Cooper.
Co-présidentes
Silvia Galeone et Anna Giampà, Membres du conseil d’administration du Théâtre Centaur
Mécènes de l’évènement
Donateurs majeurs
« Puissant, captivant, poignant et, par-dessus tout, rempli de gratitude envers le pouvoir délicat de la nature. »
– Yolande RamsAy, Curtains Up
DERNIÈRE SEMAINE ! La saison du Centaur se termine avec une pièce urgente et brûlante d’actualité qui aborde le climat et l’environnement. Le spectacle solo interprété de façon magistrale par l’actrice primée Warona Setshewalo.
À l’affiche jusqu’au 15 mai 2022, A Play for the Living… ouvre la voie à de conversations importantes et stimulantes.
Voici une série de critiques et de commentaires sur la production. Le personnel de Centaur prend votre santé et votre sécurité au sérieux – cliquez ici pour en savoir plus sur nos mesures sanitaires en place.
Nous sommes ravis d’être enfin de retour, et faire ce que nous faisons de mieux.
« Cette pièce éveillera vos sens et votre esprit à la diversité et à la magie du monde qui nous entoure. »
– Sarah Deshaies, « Upstage » programme radio
« A Play for the Living in a Time of Extinction is sobering yet hopeful »
« For Those Who Care About the Environment or Enjoy Excellent Theatre »
« English Theatre: Miranda Rose Hall’s «A Play for the Living in a Time of Extinction»: Swan Song »
« Wake-Up Call At Centaur’s A Play For The Living In A Time Of Extinction »
« The Climate Crisis Takes Centre Stage at the Centaur Theatre »
« Centaur Theatre Goes Green with A Play for the Living in a Time of Extinction »
« Un spectacle personnel et passionné qui ouvre nos yeux sur l’état de notre environnement et ses répercussions profondes. »
–Stuart Nulman, The Montreal Times
« … comme une bouffée d’air frais, principalement grâce à l’excellente comédienne, Warona Setshwaelo… »
– Yanik Comeau, Théâtralités (version français)
Merci à toute l’équipe de « Our Montreal » de la CBC pour l’entrevue de fond avec Rose Plotek, metteuse en scène de A Play for the Living… Dans la conversation avec l’animatrice, nous apprenons que l’approche adoptée par la production est celle du soin – prendre soin les uns des autres, prendre soin des créatures avec lesquelles nous partageons cette planète et prendre soin de la Terre elle-même. Ce point de vue holistique est mis en évidence par la nature collective du théâtre, explique Plotek. Voir l’entretien ici.
“It’s very hard to imagine making any kind of performance or art work at this moment in time without a consciousness of what is happening in the natural world around us,” said Plotek.
« Centaur Theatre termine sa 53e saison en beauté. Elle se termine par une discussion honnête mais pleine d’espoir et importante sur l’avenir vers lequel nous nous dirigeons. »
– Savannah Stewart, CultMTL
Participez à une expérience immersive entre le public et l’interprète qui fait du bien à l’âme et déploie une note d’espoir, tant les uns pour les autres, que pour notre planète.
On se voit au théâtre!
par Adjani Poirier
Les changements climatiques me font peur. Comme un monstre qui se cache dans le noir, menaçant et effrayant. C’est un problème immense qui exige des réactions immenses et qui m’envahit d’un sentiment d’impuissance, d’incertitude et de blocage.
L’océan va-t-il se déchaîner et m’emporter? Peut-être…
L’océan va-t-il se déchaîner et m’emporter moins loin si j’achète des ampoules écoénergétiques? Difficile à dire…
La plupart du temps, je ne sais pas comment réagir à cette catastrophe qui me dépasse complètement. Quand l’accablement me submerge, je me tourne vers les contes pour retrouver un sens au monde dans lequel je vis.
Pour citer Nalo Hopkinson, artiste queer qui écrit de la science-fiction,
« les personnes marginalisées ont besoin d’un monde meilleur, comme tout le monde, bien sûr, mais les personnes qui vivent en marge de la société en ont fortement besoin, et pour arriver à améliorer le monde, il faut d’abord être capable d’en imaginer un meilleur. »
Ha! J’adore cette idée! Et comme femme queer, cela résonne profondément en moi!
Nalo Hopkinson: Who gets left out of the future? de TED Ideas par Vimeo.
Cette idée est liée à la question des changements climatiques, d’abord parce qu’ils touchent de manière disproportionnée les personnes marginalisées et ensuite, parce que la quête de solutions pour traiter cette question exige beaucoup d’imagination.
Comme dramaturge, je me sers de mon art pour imaginer l’avenir à travers les histoires que je raconte sur scène.
Le théâtre a toujours été mon moyen préféré pour m’aider à comprendre l’histoire, à décortiquer les questions épineuses et à gérer les émotions pénibles.
Dans ma pièce Still Gay When I’m Not In Love, je fais appel au réalisme magique pour explorer la question des changements climatiques et demander ce qui arriverait si la planète choisissait de donner une leçon à l’humanité :
« LA TERRE EN A ASSEZ! Ce sont ses mots, pas les miens. Mais je ne peux qu’être d’accord. Ou du moins, je le serais, si je ne devais pas faire preuve d’impartialité, comme c’est le cas. Elle n’en pouvait plus de supporter les abus que les êtres humains lui faisaient subir. Alors elle s’est immolée. Elle a mis le feu à son corps planétaire et brûlera pendant 24 heures, puis ELLE RENAÎTRA DE SES CENDRES! »
Still Gay When I’m Not In Love, Adjani Poirier
Ce sont les mots du personnage de l’Ange de la Mort, magnifique bureaucrate céleste. Ces mots s’adressent aux humains, qui ont tous été poussés brusquement dans une sorte de purgatoire, parce que notre chère planète a décidé qu’elle en avait marre de nos combines pour détruire l’environnement.
Lorsque les humains retourneront à cette planète neuve à l’image du phénix, ils auront l’occasion de tout recommencer : nouvelles structures sociales, nouvelles conceptions de la communauté, nouvelles façons de diriger… La question que la pièce pose alors est la suivante : face à la crise climatique qui ne cesse de croître, que pouvons-nous faire pour léguer un avenir meilleur aux prochaines générations?
Alerte au divulgâcheur : la pièce n’a pas la réponse. Mais elle soulève des questions qui favorisent une discussion nourrie de réflexions, de sentiments, de peurs et d’idées que les gens ont à propos des problèmes liés à la crise climatique.
Les histoires façonnent notre conception de l’avenir.
La beauté du théâtre, c’est son côté collaboratif. Il réunit le talent d’artistes de différentes sphères pour créer un objet artistique. Puis, il invite le public à recevoir et à vivre ensemble l’expérience de la proposition théâtrale. L’acte de raconter des histoires sur scène nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit d’une manière connectée, ludique, mais aussi dérangeante. C’est l’antidote parfait au stress provoqué par la pensée néolibérale selon laquelle ce sont nos actions individuelles qui décideront de l’avenir de notre planète.
Les histoires façonnent notre conception de l’avenir. Elles nous touchent, nous transforment, nous secouent, nous forcent à nous poser des questions complexes qui ne se répondent pas simplement par oui ou non. Elles sèment des idées de ce qui est possible et proposent des chemins à suivre, mais aussi orientent notre regard sur ce qui s’offre à nous en cours de route.
Le fait de raconter des histoires au théâtre me donne l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand que moi.
Le théâtre me permet de rêver au-delà de ma propre réalité.
Le théâtre est un courant électrique qui nous conduit ailleurs en allumant l’étincelle de notre imagination.
Et je crois profondément que l’imagination est la clé pour arriver à bâtir un monde meilleur et entrevoir l’avenir avec espoir.
Adjani Poirier est une artiste de théâtre queer qui vit et écrit dans sa ville natale de
Tiohtiá:ke/Montréal, où elle étudie l’écriture à l’École nationale de théâtre du Canada. Ses pièces comprennent Scorpio Moon, présentée par le Théâtre Centaur et Playwrights’ Workshop Montréal dans le cadre de la Série de lectures Queer 2022; Celebrity Dogs, dans le cadre du projet national Plays2Perform @ Home de Boca del Lupo; Still Gay When I’m Not In Love; ainsi qu’On Life and Living: A History of AIDS Community Care Montreal. Elle a organisé l’édition 2021 de QueerCab, en collaboration avec Buddies in Bad Times Theatre.
Le Théâtre Centaur a invité Adjani Poirier à faire part de ses idées à propos du lien entre les changements climatiques et la création théâtrale dans le cadre de la pièce A Play for the Living in a Time of Extinction, présentée au Théâtre Centaur du 26 avril au 15 mai 2022.
Photo ci-haut : Adjani en costume pour un défilé et une performance de May Day. Photo : Kristen Brown
Chaque année à l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, nous prenons un moment pour célébrer notre art et tous ceux grâce à qui nous pouvons le pratiquer chaque jour.
« Le théâtre est un endroit où les gens se rassemblent pour célébrer leur humanité collective. Nous en avons besoin plus que jamais. »
Eda Holmes
Directrice artistique & Executive, Centaur Theatre
À l’image des journées qui s’allongent, l’horizon s’illumine chaque jour un peu plus. Au cours des deux dernières années, nous avons reçu tellement d’encouragements et un si grand soutien que nous ne pouvons faire autrement qu’être optimistes quant à ce que l’avenir nous réserve. Tous les messages et bons mots que vous nous envoyez nous habitent et nous vont droit au cœur!
Nous aimerions partager avec vous quelques beaux messages de nos bienfaiteurs :
-Haleema, Liana and Scott, l’équipe développement au Centaur
« Nous sommes fiers de soutenir le Théâtre Centaur. Quand j’étais au secondaire, j’ai vu A Streetcar Named Desire au Centaur. Depuis, je veux encore et encore ressentir l’énergie du théâtre sur scène! »
Puneet Mehta & Rosamaria Koppes
Si ce n’était de nos fabuleux et généreux donateurs, sans oublier tous les amoureux du théâtre qui ont attendu patiemment notre réouverture, il serait impossible pour nous de continuer à présenter de magnifiques histoires sur scène.
« J’aime tellement aller voir les pièces du Centaur et depuis si longtemps que je ne peux pas imaginer Montréal sans ce temple du théâtre. »
Linda Serpone
Ce fut une année mémorable, haute en émotions et en bouleversement inattendus, mais nous sommes passés au travers, et vous êtes restés à nos côtés, nous montrant à quel point le Théâtre Centaur compte pour vous.
“[Je donne] pour garder ce beau théâtre ouvert 😍 La culture est primordiale dans notre société!”
Lhallia Bouima
Lisez les messages de cette année de la journée mondiale du théâtre
Message québécois pour la Journée mondiale du théâtre
Message pour la journée mondiale du théâtre 2022
Image ci-haut: Maryline Chery dans The Portico Project: The Exchange. Photo Vanessa Rigaux
par Rose Plotek
Le Festival Wildside a 25 ans. Pour souligner ces 25 années de célébration et de mise en valeur de l’audace des artistes de Montréal et de partout au pays, nous voulions aller plus loin dans notre engagement envers ces artistes, dépasser la simple présentation de leur travail pour montrer tout notre soutien envers la création.
Même si nous n’avons pas pu présenter le festival que nous souhaitions, nous sommes heureux d’avoir pu travailler avec deux grandes compagnies et leur avoir donné l’opportunité de développer davantage leurs productions.
Cette année, le festival aurait présenté deux spectacles créés par certains des talents les plus prometteurs de Montréal. Chaque compagnie a eu droit à une résidence technique de deux semaines dans la salle où leur spectacle sera présenté. Les artistes ont eu pleine liberté de création, de recherche et d’exploration. Une résidence technique est importante dans un processus créatif, car elle permet aux artistes d’emboîter tous les morceaux de leur création pour avoir une vue globale de leur œuvre.
Je me suis entretenue avec des artistes de chacune des compagnies afin d’en savoir plus sur leur processus de création en résidence et avoir une idée de ce qui sera présenté au public. – Rose Plotek, Artiste Associée au Théâtre Centaur.
HUSH – Co-metteuse en scène et scénographe
« L’importance d’une résidence technique ne doit pas être sous-estimée; cela fait partie intégrante de ce type de processus créatif. Une création évolutive permet de créer en fonction d’un lieu précis et d’explorer toutes les possibilités que ce lieu peut offrir. Il n’y a pas d’urgence à prendre toutes les décisions artistiques en même temps. On peut alors observer l’histoire évoluer à son rythme dans tout son contexte. Comme créatrice, je ne peux pas simplement plisser des yeux et imaginer la pièce dans sa globalité. Si je ne peux pas avoir accès à un certain nombre d’éléments devant moi, j’ai un peu comme un syndrome de la page blanche. »
« Dans le cadre de cette résidence, nous avons principalement mis l’accent sur un morceau du décor qui doit être suspendu. Cet élément joue un rôle métaphorique dans la pièce; nous y projetons des éclairages, et il doit aussi bouger à certains moments. Jusqu’à présent dans nos ateliers de création, cet élément n’était qu’un concept. Il nous fallait l’essayer concrètement pour trouver comment le réaliser et pour savoir si nous pouvions le manipuler simplement, mais surtout, si c’était aussi porteur de sens que nous l’avions imaginé.
« L’importance d’une résidence technique ne doit pas être sous-estimée. »
– Clea Minaker
« Lorsque cette création, qui est toujours en évolution, rencontrera le public, la grande question sera de savoir comment notre proposition artistique sera perçue. Dans cette pièce, nous jouons constamment sur différents modes de représentation, sans nous contenter d’une seule façon de raconter notre histoire. Sur le plan dramaturgique, je crois que c’est la force de notre proposition, mais nous devons encore trouver les bons rouages pour nous assurer que le public accepte de nous suivre tout au long de la pièce. Nos choix artistiques seront-ils bien compris et serviront-ils notre propos? »
Deer Blood – Co-créateur et interprète
«Pour une compagnie de création indépendante comme la nôtre, le fait de pouvoir explorer dans une véritable salle de théâtre est une chance inouïe qui nous aide à développer notre histoire. L’intégration d’éléments techniques et scénographiques comme des éclairages, des projections et des morceaux de décor est une étape cruciale du processus de création. C’est d’autant plus vrai lorsque la création est plus expressionniste et abstraite. Les éléments scénographiques permettent d’établir l’environnement artistique dans lequel nous jouons et fournissent au public des indices pour saisir l’expérience que nous leur proposons. »
« Dans une forme pluridisciplinaire et multimédia, le fait d’avoir accès à nos éléments techniques plus rapidement nous permet de rendre notre pièce encore plus cohérente et plus puissante. »
– Josh Johnston
« Le fait d’explorer avec ces éléments, de pouvoir les développer progressivement nous a vraiment aidés à construire, à comprendre et à approfondir notre histoire pour mieux cerner notre pièce. Dans une forme pluridisciplinaire et multimédia, le fait d’avoir accès à nos éléments techniques plus rapidement nous permet de rendre notre pièce encore plus cohérente et plus puissante. Nous pouvons mieux comprendre comment notre spectacle fonctionne.
« Nous avons hâte de voir comment notre pièce sera perçue par le public. Nous sommes surtout curieux de découvrir ce que le public en comprendra. Qu’est-ce qui les marquera le plus? Notre pièce laisse une large place à l’interprétation, alors, quelles seront leurs pensées et leurs impressions? Comment cela résonnera-t-il en eux? Quels questionnements surgiront? Au bout de compte, le spectacle s’adresse au public et n’existerait pas sans lui. C’est pourquoi nous avons si hâte de savoir comment les gens recevront notre proposition. »
Wildside REMIX sera présenté du 2 au 12 mars.
Le Théâtre Centaur accueillera Logic of the Worst d’ Étienne Lepage et Frédérick Gravel, ainsi que 1, 2 maybe 3 de jean & syd, deux productions qui devaient êtres présentées à La Chapelle Scènes Contemporaines. Confabulation, organisé par Matt Goldberg, sera sur scène le vendredi 4 mars et une célébration musicale pour le 25e du Wildside sera présentée par Sarah Segal-Lazar, Lucy Earle, et Vienna d’Amato Hall le 5 mars.
As we start seeing familiar faces at Centaur once again, it is encouraging to review the year that was filled with Alors que nous retrouvons peu à peu des visages familiers au Théâtre Centaur, il est bon de repenser à la saison qui s’achève, marquée par les formes hybrides et le retour au théâtre. Tout en faisant de la santé et de la sécurité notre priorité absolue, nous tenons à vous remercier de votre soutien indéfectible et avons hâte de vous présenter les prochaines productions en salle, le Festival Wildside et Kisses Deep, en janvier 2022!
Voici quelques-uns des faits saillants de la dernière saison, où nous avons dû nous réinventer, et qui nous en a appris un peu plus sur la résilience et le sens du théâtre!
Le Festival Wildside a commencé l’année 2021 en beauté. Il fut présenté entièrement en ligne et GRATUITEMENT pendant le mois de janvier. Malgré le confinement, les artistes ont pu ainsi offrir du divertissement à la fois expérimental et audacieux au public de Montréal, même à distance.
Nous avons également présenté deux entrevues en ligne avec notre commissaire Rose Plotek et les artistes du Wildside, ainsi que deux lectures de nouveaux textes d’auteurs émergents dans le cadre de Catalyst.
Après plus d’un an, nous avons ouvert nos portes pour organiser huit, eh oui HUIT, représentations de MOB, le succès à guichets fermés et récipiendaire de prix META que nous avons dû interrompre en mars dernier. C’était très émouvant pour le public et pour nous tous, avant même que les lumières ne s’éteignent et que la pièce ne commence! 😉
Nous remercions tous ceux et celles qui sont venu.e.s pour leur confiance. Avec tous les nouveaux protocoles de sécurité en place, tout le monde s’est senti.e en sécurité et a pu profiter du retour tant attendu du théâtre en direct.
Vous souvenez-vous de l’été? Nous, oui! L’équipe du Théâtre Centaur a eu l’occasion de tester les tout nouveaux coffrets de pièces Plays2Perform@Home, de la compagnie Boca del Lupo. Pique-nique non compris! 😉
Il est encore possible de se procurer le coffret Québec, au Théâtre Centaur ou en ligne.
Nous avons rencontré Ange Loft et ses collaboratrices du collectif Talking Treaties Tio’tia:ke, Barbara Kaneratonni Diabo et Iehente Foote, en août 2021. Elles travaillent à la conception d’une nouvelle production théâtrale in situ, en intégrant de la recherche historique, de la musique, la langue Kanien’kéha, des marionnettes géantes, du texte verbatim ainsi que de la danse traditionnelle autochtone et contemporaine.
Soyez à l’affût du retour de nos entrevues en ligne, Les Salons du samedi, pour une discussion entre Eda et Ange le samedi 8 janvier prochain.
Eda Holmes a de nouveau proposé à Julie Tamiko Manning, Eo Sharp et Nalo Soyini Bruce de concevoir un événement extérieur qui ferait écho aux préoccupations actuelles de réconciliation, de diversité, d’équité et d’inclusion. La deuxième édition du festival Portico Project a ainsi ouvert la saison en présentant du théâtre à l’extérieur, accessible à tout le monde.
Le magnifique portique était illuminé de mille couleurs, et les interprètes Maryline Chery, Corrina Hodgson, Sandra Kadowaki, Kayin Queeley et Ainsley McNeaney ont créé des tableaux incluant des spectateurs masqués, des percussions et des rythmes endiablés qui ont piqué la curiosité des passants et des résidents du quartier. Quelle belle façon de dire : Nous revoilà!
L’équipe créative comprenait également le régisseur Trevor Barrette, la metteuse en scène et cocréatrice Julie Tamiko Manning, la dramaturge Rose Plotek, ainsi que les performeuses, cocréatrices et conceptrices Eo Sharp et Nalo Soyini Bruce.
Présentée par le Théâtre Centaur du 2 au 11 septembre 2021 dans le cadre de l’événement Brave New Looks, cette coproduction d’Onishka et d’Imago Théâtre, créée et interprétée par Émilie Monnet, a proposé une expérience immersive puissante, offerte en trois langues : le français, l’anglais et l’anishnaabémowin.
La TNM a entamé sa 70e saison avec la présentation d’Embrasse, la nouvelle pièce de Michel Marc Bouchard. Les critiques sont unanimes, et notre public a très hâte de découvrir la version en anglais, Kisses Deep, mise en scène par Eda Holmes, qui sera présentée au Théâtre Centaur du 25 janvier au 12 février 2022.
« C’est stimulant de travailler avec un auteur de théâtre comme Michel Marc Bouchard. Sa voix poétique, ancrée dans la culture distincte du Québec, est universelle dans son exploration de la passion humaine. Après avoir déjà dirigé plusieurs de ses pièces en anglais, avoir le privilège de présenter la première mondiale de cette pièce en français au prestigieux TNM et de la monter ensuite en anglais ici au Centaur est un rêve qui se réalise. Je crois que nous créons des ponts créatifs prometteurs et dynamiques pour la culture montréalaise. »
Eda Holmes, metteuse en scène de Kisses Deep, et directrice générale et artistique du Théâtre Centaur
Nous avons sorti les décorations avant tout le monde pour plonger pleinement dans la joie des Fêtes. La plus récente pièce de Rebecca Northan nous a offert une bonne dose de rires et quelques bons conseils pour inspirer et retrouver l’esprit des Fêtes. Ce spectacle amusant pour toute la famille nous a rappelé le grand bonheur de nous retrouver enfin ensemble, au théâtre.
Notre équipe de production a également eu beaucoup de plaisir à construire l’atelier du Père Noël. Jetez un œil pour voir les lutins du Centaur à l’œuvre!
Notre communauté de donateurs est restée à nos côtés pendant cette période. Les dons nous ont permis de rester en contact avec les spectateurs et les artistes pendant que nous traversions ensemble la tempête et réfléchissions à ce que nous sommes en tant que communauté. Ce fut une année tumultueuse, mais enrichissante qui nous a motivés à revenir sur scène avec encore plus d’entrain et de profondeur.
Le théâtre Centaur a récemment collaboré avec le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui + Transistor Media sur le nouveau balado de Laurence Dauphinais, ainsi que celui de Boca Del Lupo et le texte d’Omari Newton.
L’interprète, autrice, metteuse en scène et musicienne de renommée internationale Laurence Dauphinais fait partie de la création de Cyclorama, une expérience théâtrale unique et inédite que nous avons très hâte de vous présenter l’an prochain! La pièce raconte les « deux solitudes » de la scène théâtrale unique de Montréal.
Laurence a créé un balado bilingue à propos de sa quête identitaire, que vous pouvez écouter.
Bâtarde/Bastard suit la quête de Laurence Dauphinais, enfant née par insémination artificielle avec le sperme d’un donneur dans les années 80. Depuis toujours, les dons de gamètes sont anonymes au Canada et les enfants se retrouvent laissés à eux-mêmes avec leurs questions et leur imagination. Laurence explore les hypothèses entourant sa conception jusqu’à ce que quelque chose vienne changer la donne : les tests d’ADN.
Ce balado a été diffusé pour la première fois le 9 décembre 2021 au Cinéma Public en collaboration avec Le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et Transistor Média.
Nous sommes heureux de collaborer avec Boca del Lupo et leur série de balados “Dialogues for the Vaccine Hesitant… and those who love them.«
Guidée par son flair inimitable pour saisir les enjeux actuels et les tendances sociales, la compagnie basée à Vancouver Boca del Lupo a communiqué avec quatre compagnies de théâtre canadiennes, dont le Centaur, pour collaborer à la production d’une nouvelle série de courtes pièces sur… vous l’aurez deviné… les anti-vaccins!
Vaxx Pass, mettant en vedette Dakota Jamal Wellman, Justin Johnson, Jeremy Cabrera et Espoir Segbeaya, a été lue et enregistrée entre les murs du Théâtre Centaur plus tôt en décembre.
Mise en lecture : Eda Holmes
Enregistrement sonore : Laurier Rajotte
L’acteur et auteur montréalais Omari Newton a créé la pièce Vaxx Pass dans laquelle un groupe de danse hip-hop qui s’apprête à défendre son titre dans un concours de danse télévisée découvre que l’un de ses membres n’a toujours pas reçu son vaccin.
Inspirer par le projet national de Boca del Lupo, Plays2Perform@Home, des livres gratuit des dialogues seront bientôt disponibles à tous pour lire et partager.
Autres theatres sont Eastern Front Theatre (Halifax), Manitoba Theatre Centre (Winnipeg) et One Yellow Rabbit (Calgary).
Les écrivains: Omari Newton, Yvette Nolan, Mary-Colin Chisholm, and Karen Hines.
Rebecca Northan, qui signe le texte et la mise en scène d’All I Want for Christmas, a toujours pris la comédie au sérieux.
Le public du Théâtre Centaur se souvient de son fameux Blind Date, en 2019, mais cette artiste accomplie cumule plusieurs autres succès. Ce qui lie toutes ses créations, qu’elles soient écrites, improvisées ou en version hybride qu’elle appelle « théâtre spontané », c’est son message d’amour, d’empathie, de ludisme et d’espièglerie, le tout enveloppé dans un joli ruban de comédie.
Les racines théâtrales de Rebecca Northan remontent au Loose Moose Theatre de Calgary, en Alberta, où elle a foulé les planches pour la première fois dans le spectacle improvisé Theatresports, imaginé par Keith Johnstone. Elle a aussi étudié le théâtre classique à l’Université de Calgary aux côtés de Pamela Brook, ancienne étudiante du Festival de Stratford. Cette incursion simultanée dans les univers de l’improvisation et de Shakespeare a forgé, selon elle, son obsession pour les spectacles improvisés bien structurés, comme Blind Date.
“Pamela and Keith’s offices were side by side at the U of C, and each of them posted quotes on « Les bureaux de Pamela et de Keith à l’université étaient côte à côte, et chacun avait collé une citation inspirante sur sa porte. Celle de Pamela affichait une phrase célèbre d’Hamlet, “L’essentiel, c’est d’être prêt”, alors que celle de Keith disait “Ne vous préparez pas”. Je crois que j’ai en quelque sorte fusionné ces deux principes qui sont devenus le moteur de mon travail. »
Lorsque Blind Date, la pièce la plus acclamée de Rebecca Northan, a commencé sa tournée en 2010, un spectateur de Winnipeg l’a approchée pour lui demander si son style de théâtre avait un nom. À ce moment-là, elle ne s’était jamais posé la question, puis elle s’est arrêtée sur le terme « théâtre spontané », qui est depuis le nom de sa compagnie de production.
Le théâtre spontané
« Je voulais un terme qui reflétait à la fois la rigueur narrative d’une production et l’aspect improvisé qui est très important; l’expression “théâtre spontané” me semblait tout à fait juste. »
« Quand je travaille sur une pièce entièrement écrite, comme All I Want for Christmas, je cherche quand même à laisser une place à la spontanéité. Souvent, je vais inviter les acteurs à choisir un moment de la pièce où ils peuvent se réinventer à chaque représentation. Je trouve que ça les garde en alerte, et le public peut sentir cette effervescence. »
Rebecca Northan
Et la magie semble opérer. Depuis une dizaine d’années, Rebecca cumule les succès. Parmi eux, mentionnons Undercover — où un spectateur est invité à jouer les détectives pour résoudre un crime — qui a tourné avec trois compagnies majeures au Canada : Tarragon Theatre, de Toronto, Vertigo Theatre, de Calgary et Citadel Theatre, d’Edmonton.
Legend Has It, a family-friendly fantasy adventure, premiered at Alberta Theatre Projects’ playRites Festival and
Également, Legend Has It, une aventure fantastique pour toute la famille, créée au Festival playRites de l’Alberta Theatre Projects avant de jouer au prestigieux Brooklyn Academy of Music de New York. Enfin, n’eût été la pandémie, sa nouvelle création An Undiscovered Shakespeare aurait été présentée en première mondiale au Festival de Stratford en 2020.
Si certains surnomment Rebecca Northan « la reine canadienne de l’impro », elle n’est pas tout à fait à l’aise avec ce titre.
« Le Canada compte tellement d’improvisateurs formidables. Il n’y a pas de roi ni de reine! Et je ne suis pas qu’improvisatrice. J’essaie toujours d’intégrer les deux pans de ma formation dans mes créations. Je joue, j’improvise, je mets en scène, j’écris, je produis… Je l’avoue, je peux porter tous les chapeaux dans ce métier si cela me permet de gagner ma vie! Mais au fil du temps, je constate que j’ai surtout du plaisir à l’écriture et à la mise en scène. »
Northan’s scripted works bear her signature brand of humour and heart. Her first play, Kung Fu Panties, an ode to Les textes de Rebecca Northan portent tous sa marque d’humour au grand cœur. Sa première pièce Kung Fu Panties, une ode aux films d’action au féminin, a connu un tel succès à Calgary que les gens volaient les affiches devant le théâtre.
Rebecca a également de l’expérience en théâtre jeunesse, ce qui a fortement influencé ses comédies pour la famille Slipper – a distinctly Calgarian Cinderella Story et ZORRO: Family Code, toutes deux créées à l’Alberta Theatre Projects.
« J’ai tellement eu de plaisir avec les pièces Slipper et Zorro puisque je les ai co-créées avec deux amis très chers : Bruce Horak et Christian Goutsis. Nous avons commencé nos carrières à peu près en même temps et avons participé à plusieurs productions ensemble. Nos sens de l’humour se rejoignent et nous travaillons efficacement ensemble. Souvent, j’écris une première version, Bruce et Christian aident à rehausser la saveur comique, puis nous collaborons sur la conception sonore et la musique. C’est important pour nous que le texte et la musique soient en harmonie pour faire une bonne comédie. Nous formons un joyeux trio! »
La comédie a un rythme musical, et Bruce en est un pur génie
« J’ai rencontré Bruce en 1995 sur une production de Shakespeare dans le parc. Il est mon être humain préféré en création et, oui, nous avons même été mariés pendant un court moment. Nous n’arrêterons jamais de collaborer, car il est sans doute la personne la plus talentueuse que je connaisse, et je suis tellement reconnaissante que nous continuions d’être de proches amis et collaborateurs. Il me conseille sur le son d’All I Want for Christmas depuis les prémices du spectacle, et je suis si heureuse qu’il puisse signer la conception sonore. La comédie a un rythme musical, et Bruce en est un pur génie. Il va m’en vouloir de mettre autant de pression sur lui en disant cela, mais tant pis! »
All I Want for Christmas est née en 2020 d’une annonce publiée sur Facebook par Wesley Colford, à la direction artistique du Highland Arts Theatre au Cap-Breton, qui cherchait une pièce des Fêtes ne contenant « pas plus de trois personnages, une comédie de préférence canadienne et écrite par une femme ». Alors que la plupart des gens répondaient que ça n’existait pas, Rebecca Northan lui suggéra de l’écrire elle-même.
Le temps des Fêtes était la période de l’année préférée de ma mère
« Nous sommes en plein deuxième confinement, et le moment ne pourrait être mieux choisi. Le temps des Fêtes était la période de l’année préférée de ma mère, décédée en 1996; voilà pourquoi le personnage de Marge porte son nom. J’aime saupoudrer mes pièces d’éléments personnels. Je ne vous les dévoilerai pas tous, car je me garde une part de mystère, mais disons que le fait que Marge travaillait dans un centre d’appels à l’école secondaire ou que les chiffres la font pleurer, ça vient totalement de moi! Pour le reste, je laisse au public le plaisir de deviner ce qui est vrai… et ce qui ne l’est pas! »
« J’ai un peu le syndrome de l’imposteur à la mise en scène. Les acteurs sont si bons, si talentueux et si drôles que je n’ai presque rien à faire. Je leur fais une mini suggestion et ils en font une merveille. En répétition, je passe mon temps à essuyer mes larmes… de rire, bien sûr, mais aussi d’émotion tellement ils sont bouleversants. Ils sont formidables. »
Rebecca Northan sera de retour à Montréal en février pour enseigner à l’École nationale de théâtre du Canada. Ce sera la deuxième fois qu’elle offrira un stage en improvisation aux étudiants de première année. Si on lui demande quels sont ses prochains projets, elle répond : « Je fais un peu d’enseignement en ligne pour le Festival de Stratford, et j’écris un nouveau spectacle solo intitulé Burning Down the House, qui parle des femmes de la génération X en ménopause.
Eda Holmes agit comme mentore, et une fois que j’aurai pondu le texte, elle en sera la conseillère dramaturgique et signera la mise en scène… Du moins, je l’espère! Au-delà de ça, qui sait? Peut-être un film ou une série télé si je suis chanceuse. Seuls les dieux du théâtre savent ce qui m’attend. »