Imaginer le futur

Imaginer le futur : Théâtre, réalisme magique et réchauffement climatique
par Adjani Poirier
Le Théâtre Centaur a invité Adjani Poirier à faire part de ses idées à propos du lien entre les changements climatiques et la création théâtrale dans le cadre de la pièce A Play for the Living in a Time of Extinction de Miranda Rose Hall, présentée au Théâtre Centaur en 2022. Nous partageons à nouveau son écriture en préparation de l’adaptation français de Sarah Jane Moloney, Une pièce pour les vivant·e·x·s en temps d’extinction, qui joue au Théâtre La Licorne du 18 septembre au 6 octobre dans le cadre de notre programmation Centaur+.
Les changements climatiques me font peur. Comme un monstre qui se cache dans le noir, menaçant et effrayant. C’est un problème immense qui exige des réactions immenses et qui m’envahit d’un sentiment d’impuissance, d’incertitude et de blocage.
L’océan va-t-il se déchaîner et m’emporter? Peut-être…
L’océan va-t-il se déchaîner et m’emporter moins loin si j’achète des ampoules écoénergétiques? Difficile à dire…
La plupart du temps, je ne sais pas comment réagir à cette catastrophe qui me dépasse complètement. Quand l’accablement me submerge, je me tourne vers les contes pour retrouver un sens au monde dans lequel je vis.
Pour citer Nalo Hopkinson, artiste queer qui écrit de la science-fiction,
« les personnes marginalisées ont besoin d’un monde meilleur, comme tout le monde, bien sûr, mais les personnes qui vivent en marge de la société en ont fortement besoin, et pour arriver à améliorer le monde, il faut d’abord être capable d’en imaginer un meilleur. »
Ha! J’adore cette idée! Et comme femme queer, cela résonne profondément en moi!
Nalo Hopkinson: Who gets left out of the future? de TED Ideas par Vimeo.
Cette idée est liée à la question des changements climatiques, d’abord parce qu’ils touchent de manière disproportionnée les personnes marginalisées et ensuite, parce que la quête de solutions pour traiter cette question exige beaucoup d’imagination.
Donc, comment pouvons-nous imaginer le futur?
Comme dramaturge, je me sers de mon art pour imaginer l’avenir à travers les histoires que je raconte sur scène.
Le théâtre a toujours été mon moyen préféré pour m’aider à comprendre l’histoire, à décortiquer les questions épineuses et à gérer les émotions pénibles.
Dans ma pièce Still Gay When I’m Not In Love, je fais appel au réalisme magique pour explorer la question des changements climatiques et demander ce qui arriverait si la planète choisissait de donner une leçon à l’humanité :
« LA TERRE EN A ASSEZ! Ce sont ses mots, pas les miens. Mais je ne peux qu’être d’accord. Ou du moins, je le serais, si je ne devais pas faire preuve d’impartialité, comme c’est le cas. Elle n’en pouvait plus de supporter les abus que les êtres humains lui faisaient subir. Alors elle s’est immolée. Elle a mis le feu à son corps planétaire et brûlera pendant 24 heures, puis ELLE RENAÎTRA DE SES CENDRES! »
Still Gay When I’m Not In Love, Adjani Poirier
Ce sont les mots du personnage de l’Ange de la Mort, magnifique bureaucrate céleste. Ces mots s’adressent aux humains, qui ont tous été poussés brusquement dans une sorte de purgatoire, parce que notre chère planète a décidé qu’elle en avait marre de nos combines pour détruire l’environnement.
Lorsque les humains retourneront à cette planète neuve à l’image du phénix, ils auront l’occasion de tout recommencer : nouvelles structures sociales, nouvelles conceptions de la communauté, nouvelles façons de diriger… La question que la pièce pose alors est la suivante : face à la crise climatique qui ne cesse de croître, que pouvons-nous faire pour léguer un avenir meilleur aux prochaines générations?

Alerte au divulgâcheur : la pièce n’a pas la réponse. Mais elle soulève des questions qui favorisent une discussion nourrie de réflexions, de sentiments, de peurs et d’idées que les gens ont à propos des problèmes liés à la crise climatique.
Les histoires façonnent notre conception de l’avenir.
La beauté du théâtre, c’est son côté collaboratif. Il réunit le talent d’artistes de différentes sphères pour créer un objet artistique. Puis, il invite le public à recevoir et à vivre ensemble l’expérience de la proposition théâtrale. L’acte de raconter des histoires sur scène nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit d’une manière connectée, ludique, mais aussi dérangeante. C’est l’antidote parfait au stress provoqué par la pensée néolibérale selon laquelle ce sont nos actions individuelles qui décideront de l’avenir de notre planète.
Les histoires façonnent notre conception de l’avenir. Elles nous touchent, nous transforment, nous secouent, nous forcent à nous poser des questions complexes qui ne se répondent pas simplement par oui ou non. Elles sèment des idées de ce qui est possible et proposent des chemins à suivre, mais aussi orientent notre regard sur ce qui s’offre à nous en cours de route.
Le fait de raconter des histoires au théâtre me donne l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand que moi.
Le théâtre me permet de rêver au-delà de ma propre réalité.
Le théâtre est un courant électrique qui nous conduit ailleurs en allumant l’étincelle de notre imagination.
Et je crois profondément que l’imagination est la clé pour arriver à bâtir un monde meilleur et entrevoir l’avenir avec espoir.
Adjani Poirier est une artiste de théâtre queer qui vit et écrit dans sa ville natale de Tiohtiá:ke/Montréal, où elle étudie l’écriture à l’École nationale de théâtre du Canada. Ses pièces comprennent Scorpio Moon, présentée par le Théâtre Centaur et Playwrights’ Workshop Montréal dans le cadre de la Série de lectures Queer 2022; Celebrity Dogs, dans le cadre du projet national Plays2Perform @ Home de Boca del Lupo; Still Gay When I’m Not In Love; ainsi qu’On Life and Living: A History of AIDS Community Care Montreal. Elle a organisé l’édition 2021 de QueerCab, en collaboration avec Buddies in Bad Times Theatre.
Goûter automnal avec les artisans du Centaur

Par une radieuse journée de septembre, les membres du Director’s Circle du Centaur se sont réunis au magnifique pub Burgundy Lion à Saint-Henri pour un goûter de remerciement. Eda Holmes, la directrice exécutive et artistique, et trois merveilleux artistes participant à la prochaine saison du Centaur – la dramaturge Alice Abracen, l’acteur Adam Capriolo et la metteuse en scène Rose Plotek – se sont joints à ce fabuleux groupe de mécènes. Stimulés par la conversation et repus après un élégant thé de l’après-midi composé de sandwichs, de scones et de macarons, nous avons tous passé un moment merveilleux!
Merci beaucoup à toutes les personnes qui étaient présentes et à tous les membres de notre Director’s Circle, dont la générosité permet d’accomplir tant de choses!
Célébrons ensemble!

Contre toute attente, nous pouvons enfin oser croire que nous sommes de retour au théâtre, et pour vrai cette fois. Si vous lisez ceci, je devine que vous connaissez déjà un peu le Théâtre Centaur, alors, laissez-moi vous dire combien je suis heureuse de vous revoir dans nos murs! Et si c’est votre première visite, je vous souhaite la plus chaleureuse des bienvenues à notre célébration du théâtre!
Contre toute attente, nous pouvons enfin oser croire que nous sommes de retour au théâtre, et pour vrai cette fois.
Récemment, je discutais avec une amie du fait que cette saison est notre première vraie saison avec abonnement depuis le début de la pandémie, et elle me disait combien elle adorait le concept d’abonnement, qui lui donne l’impression d’être en conversation secrète avec la direction artistique. Je lui ai demandé ce qu’elle voulait dire par là, et elle m’a répondu que chaque fois qu’elle assiste à une pièce en tant qu’abonnée, elle aime s’asseoir dans la salle, se laisser surprendre par ce que la personne qui a conçu la programmation propose et deviner le fil conducteur qui relie tous les spectacles de la saison. Pour découvrir quelle est l’histoire que racontent toutes ces histoires réunies.

J’ai été ravie d’entendre cela, parce que quand je prépare une saison, je cherche justement à entamer un dialogue avec le public. J’essaie de concevoir une sorte de liste de lecture génératrice de questions qui permettront ensuite d’ouvrir de nouvelles portes sur le monde que nous habitons. Je suis consciente que tous les spectacles ne plairont pas à tout le monde, mais j’espère toujours que le public découvrira avec plaisir le récit qui relie chacune des pièces entre elles; un récit que je tisse volontairement en filigrane sur l’ensemble de la saison.




Tout au long de la pandémie, la seule chose qui a continué de m’inspirer est la magnifique ville de Montréal. Non pas juste la beauté physique de la majestueuse montagne qui la surplombe ou le charme de notre quartier historique du Vieux-Montréal, mais aussi et surtout l’incroyable diversité des gens qui la peuplent.
Je vivais tout près du parc Jeanne-Mance, et chaque fin de semaine, je voyais défiler des familles en pique-nique et des groupes d’amis qui jouaient les équilibristes sur des sangles attachées entre deux arbres ou qui s’amusaient à faire rebondir une balle sur une mini trampoline, et à travers les éclats de rire, j’entendais non seulement du français et de l’anglais, mais aussi les accents et les rythmes de langues provenant de partout dans le monde. Le fait que la ville soit bilingue offre encore plus d’occasions aux gens de tisser des liens. Après la pandémie, j’ai ressenti un besoin viscéral de retrouver ma famille et mes amis, mais aussi de renouer enfin avec certaines personnes, alors que nous tentons de réinventer une nouvelle forme de normalité.


J’essaie de concevoir une sorte de liste de lecture génératrice de questions qui permettront ensuite d’ouvrir de nouvelles portes sur le monde que nous habitons.
Voilà ce que raconte la présente saison. Non seulement cette idée est déjà ancrée dans chacune des pièces qui forment la programmation principale, mais elle est portée par tous les spectacles de la saison, qu’il s’agisse du fabuleux concert de jazz Dark Divas mettant en vedette la sublime Ranee Lee et qui sera présenté en décembre, ou la brochette électrisante du Festival Wildside, sans oublier les formidables excentricités de Ronnie Burkett et de sa joyeuse bande de marionnettes déjantées de Little Willy.
Cette année, la programmation de la série Brave New Looks comporte un secret bien gardé en la personne d’Alice Abracen, la jeune autrice de la pièce What Rough Beast (mars 2023). Si vous avez un abonnement, je vous conseille fortement d’assister à ce spectacle qui suscitera, j’en suis certaine, une intéressante discussion!
Cheers, Eda
Montréal sous les étoiles
Centaur tient une soirée-bénéfice intime en célébrant le retour du théâtre en salle
C’est par une soirée ensoleillée sans un nuage à l’horizon que s’est tenue le 8 juin MONTRÉAL SOUS LES ÉTOILES, une soirée-bénéfice intime où le Théâtre Centaur et son conseil d’administration célébraient le retour du théâtre en salle. La camaraderie et la bonne humeur étaient à l’honneur et c’est près de 30 000 $ qui ont été amassés; des fonds indispensables pour le théâtre.

Les organizatrices et les étoiles: Co-présidentes du comité de l’évènement Silvia Galeone et Anna Giampà, directrice artistique et éxécutive Eda Holmes, concepteur James Lavoie et dramaturge Steve Galluccio. Photo par Hector Rodriguez Neda.
Les invités sont passés des rues pavées historiques du Vieux-Montréal à la charmante cour intérieure du Wolf & Workman, un élégant pub de style anglais du groupe Burgundy Lion, à deux pas du Centaur. En plus de donateurs, d’habitués et d’autres partenaires du Centaur, l’événement a également été agrémenté par la présence de six têtes d’affiche de la scène théâtrale montréalaise qui étaient les invités d’honneur de la soirée. L’artiste multidisciplinaire et interprète Laurence Dauphinais, le dramaturge Steve Galluccio (auteur de la pièce à succès Mambo Italiano), le concepteur de décors et de costumes James Lavoie ainsi que les acteurs Marcel Jeannin, Richard Jutras et Antoine Yared étaient de la fête. Le premier des nombreux toasts de la soirée a été porté à la santé des convives et au plaisir de pouvoir enfin se réunir en personne avec une communauté rapprochée d’artistes et d’amateurs de théâtre.

Interprètes Antoine Yared et Laurence Dauphinais. Photo par Michael Cooper.
Pendant que les invités dégustaient un délicieux repas trois services composés de savoureux plats préparés par le personnel compétent et courtois du Wolf & Workman, deux administratrices du Centaur et coprésidentes du comité de l’événement, Silvia Galeone et Anna Giampà, les ont remerciés de leur généreux soutien, en particulier les commanditaires Fednav Ltd et Manulife/Manuvie. Eda Holmes, directrice artistique et exécutive du Centaur, a ensuite pris la parole pour présenter en exclusivité un aperçu de la prochaine saison dont la programmation sera bientôt annoncée. Les invités ont exprimé leur enthousiasme à mesure qu’Eda levait le voile sur certains projets qui seront sur les planches du théâtre plus tard cette année.

Co-présidentes du comité de l’évènement Silvia Galeone et Anna Giampà, avec directrice artistique et éxécutive Eda Holmes. Photo par Michael Cooper.
Alors que le crépuscule tombait et que les libations se poursuivaient, la soirée s’est enflammée avec l’excitante encan animée par l’extraordinaire encanteur Marcel Jeannin. Les généreux adeptes du Centaur ont sorti leur portefeuille pour miser sur les lots, dont un séjour tout-inclus dans le Vieux-Port, des allers-retours en train à Halifax et à Stratford, de même que deux bouteilles des vins les plus prisés de la planète. Tout le monde s’est laissé prendre au jeu et M. Jeannin était tellement convaincant que certains invités ont même misé contre eux-mêmes! Le dernier prix, le clou de l’encan, était une soirée avec Steve Galluccio, gagné par deux des mécènes du Centaur des plus chanceux.

Invité Michael Cooper et interprète Marcel Jeannin. Photo par Hector Rodriguez Neda.
La soirée s’est terminée avec d’autres toasts et beaucoup de rires. En prenant leur cadeau de remerciement à l’heure du départ, de nombreux invités ont exprimé combien c’était agréable de pouvoir enfin se réunir en personne et de se mêler aux artistes et acteurs qui donnent vie au théâtre montréalais. Le Centaur et son conseil d’administration étaient fiers de cette si belle soirée et ont hâte d’en organiser une autre bientôt. Vive le théâtre!

Yves-Patrick Rusuku et Marie Achille de Manuvie. Photo par Michael Cooper.

Steven Wright et Anastasia Nakis de Schwartz’s. Photo par Michael Cooper.

Invitées Miriam Roland et Nancy Rosenfeld. Photo par Michael Cooper.

Invitées Mary Rana, Thao Phan, et Arlene Bratz Abramowicz. Photo par Michael Cooper.

Dramaturge Steve Galluccio et interprète Richard Jutras. Photo par Michael Cooper.

Le conseil d’administration du Centaur avec les étoiles de la soirée. En arrière, du gauche: Membre du conseil d’administration Silvia Galeone, interprète Antoine Yared, membres du conseil d’administration Anna Giampà, Robert Yalden, et Susan Da Sie; concepteur James Lavoie; membre du conseil d’administration Guillaume Saliah, et interprète Laurence Dauphinais. En avant, du gauche: dramaturge Steve Galluccio, directrice artistique et éxécutive Eda Holmes, et interprètes Richard Jutras et Marcel Jeannin. Photo par Michael Cooper.
Co-présidentes
Silvia Galeone et Anna Giampà, Membres du conseil d’administration du Théâtre Centaur
Mécènes de l’évènement
Donateurs majeurs
Ce qu’en dit la critique
« Puissant, captivant, poignant et, par-dessus tout, rempli de gratitude envers le pouvoir délicat de la nature. »
– Yolande RamsAy, Curtains Up
DERNIÈRE SEMAINE ! La saison du Centaur se termine avec une pièce urgente et brûlante d’actualité qui aborde le climat et l’environnement. Le spectacle solo interprété de façon magistrale par l’actrice primée Warona Setshewalo.
À l’affiche jusqu’au 15 mai 2022, A Play for the Living… ouvre la voie à de conversations importantes et stimulantes.
Voici une série de critiques et de commentaires sur la production. Le personnel de Centaur prend votre santé et votre sécurité au sérieux – cliquez ici pour en savoir plus sur nos mesures sanitaires en place.
Nous sommes ravis d’être enfin de retour, et faire ce que nous faisons de mieux.
A Play for the Living in a Time of Extinction


« Cette pièce éveillera vos sens et votre esprit à la diversité et à la magie du monde qui nous entoure. »
– Sarah Deshaies, « Upstage » programme radio
Critiques
Cult Montreal
« A Play for the Living in a Time of Extinction is sobering yet hopeful »
Westmount Mag
« For Those Who Care About the Environment or Enjoy Excellent Theatre »
Théâtralités Review
« English Theatre: Miranda Rose Hall’s «A Play for the Living in a Time of Extinction»: Swan Song »
Curtains Up
« Wake-Up Call At Centaur’s A Play For The Living In A Time Of Extinction »
Jano Lapin
« The Climate Crisis Takes Centre Stage at the Centaur Theatre »
Montreal Gazette Preview
« Centaur Theatre Goes Green with A Play for the Living in a Time of Extinction »
–Stuart Nulman, The Montreal Times
« Un spectacle personnel et passionné qui ouvre nos yeux sur l’état de notre environnement et ses répercussions profondes. »
Vidéo – autrice Miranda Rose Hall
« … comme une bouffée d’air frais, principalement grâce à l’excellente comédienne, Warona Setshwaelo… »
– Yanik Comeau, Théâtralités (version français)
Sur CBC avec Director Rose Plotek
Merci à toute l’équipe de « Our Montreal » de la CBC pour l’entrevue de fond avec Rose Plotek, metteuse en scène de A Play for the Living… Dans la conversation avec l’animatrice, nous apprenons que l’approche adoptée par la production est celle du soin – prendre soin les uns des autres, prendre soin des créatures avec lesquelles nous partageons cette planète et prendre soin de la Terre elle-même. Ce point de vue holistique est mis en évidence par la nature collective du théâtre, explique Plotek. Voir l’entretien ici.

“It’s very hard to imagine making any kind of performance or art work at this moment in time without a consciousness of what is happening in the natural world around us,” said Plotek.


« Centaur Theatre termine sa 53e saison en beauté. Elle se termine par une discussion honnête mais pleine d’espoir et importante sur l’avenir vers lequel nous nous dirigeons. »
– Savannah Stewart, CultMTL
Participez à une expérience immersive entre le public et l’interprète qui fait du bien à l’âme et déploie une note d’espoir, tant les uns pour les autres, que pour notre planète.
On se voit au théâtre!
Imaginer le futur
Imaginer le futur : Théâtre, réalisme magique et réchauffement climatique
par Adjani Poirier
Les changements climatiques me font peur. Comme un monstre qui se cache dans le noir, menaçant et effrayant. C’est un problème immense qui exige des réactions immenses et qui m’envahit d’un sentiment d’impuissance, d’incertitude et de blocage.
L’océan va-t-il se déchaîner et m’emporter? Peut-être…
L’océan va-t-il se déchaîner et m’emporter moins loin si j’achète des ampoules écoénergétiques? Difficile à dire…

La plupart du temps, je ne sais pas comment réagir à cette catastrophe qui me dépasse complètement. Quand l’accablement me submerge, je me tourne vers les contes pour retrouver un sens au monde dans lequel je vis.
Pour citer Nalo Hopkinson, artiste queer qui écrit de la science-fiction,
« les personnes marginalisées ont besoin d’un monde meilleur, comme tout le monde, bien sûr, mais les personnes qui vivent en marge de la société en ont fortement besoin, et pour arriver à améliorer le monde, il faut d’abord être capable d’en imaginer un meilleur. »
Ha! J’adore cette idée! Et comme femme queer, cela résonne profondément en moi!
Nalo Hopkinson: Who gets left out of the future? de TED Ideas par Vimeo.
Cette idée est liée à la question des changements climatiques, d’abord parce qu’ils touchent de manière disproportionnée les personnes marginalisées et ensuite, parce que la quête de solutions pour traiter cette question exige beaucoup d’imagination.
Donc, comment pouvons-nous imaginer le futur?
Comme dramaturge, je me sers de mon art pour imaginer l’avenir à travers les histoires que je raconte sur scène.
Le théâtre a toujours été mon moyen préféré pour m’aider à comprendre l’histoire, à décortiquer les questions épineuses et à gérer les émotions pénibles.
Dans ma pièce Still Gay When I’m Not In Love, je fais appel au réalisme magique pour explorer la question des changements climatiques et demander ce qui arriverait si la planète choisissait de donner une leçon à l’humanité :
« LA TERRE EN A ASSEZ! Ce sont ses mots, pas les miens. Mais je ne peux qu’être d’accord. Ou du moins, je le serais, si je ne devais pas faire preuve d’impartialité, comme c’est le cas. Elle n’en pouvait plus de supporter les abus que les êtres humains lui faisaient subir. Alors elle s’est immolée. Elle a mis le feu à son corps planétaire et brûlera pendant 24 heures, puis ELLE RENAÎTRA DE SES CENDRES! »
Still Gay When I’m Not In Love, Adjani Poirier
Ce sont les mots du personnage de l’Ange de la Mort, magnifique bureaucrate céleste. Ces mots s’adressent aux humains, qui ont tous été poussés brusquement dans une sorte de purgatoire, parce que notre chère planète a décidé qu’elle en avait marre de nos combines pour détruire l’environnement.
Lorsque les humains retourneront à cette planète neuve à l’image du phénix, ils auront l’occasion de tout recommencer : nouvelles structures sociales, nouvelles conceptions de la communauté, nouvelles façons de diriger… La question que la pièce pose alors est la suivante : face à la crise climatique qui ne cesse de croître, que pouvons-nous faire pour léguer un avenir meilleur aux prochaines générations?

Alerte au divulgâcheur : la pièce n’a pas la réponse. Mais elle soulève des questions qui favorisent une discussion nourrie de réflexions, de sentiments, de peurs et d’idées que les gens ont à propos des problèmes liés à la crise climatique.
Les histoires façonnent notre conception de l’avenir.
La beauté du théâtre, c’est son côté collaboratif. Il réunit le talent d’artistes de différentes sphères pour créer un objet artistique. Puis, il invite le public à recevoir et à vivre ensemble l’expérience de la proposition théâtrale. L’acte de raconter des histoires sur scène nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit d’une manière connectée, ludique, mais aussi dérangeante. C’est l’antidote parfait au stress provoqué par la pensée néolibérale selon laquelle ce sont nos actions individuelles qui décideront de l’avenir de notre planète.
Les histoires façonnent notre conception de l’avenir. Elles nous touchent, nous transforment, nous secouent, nous forcent à nous poser des questions complexes qui ne se répondent pas simplement par oui ou non. Elles sèment des idées de ce qui est possible et proposent des chemins à suivre, mais aussi orientent notre regard sur ce qui s’offre à nous en cours de route.
Le fait de raconter des histoires au théâtre me donne l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand que moi.
Le théâtre me permet de rêver au-delà de ma propre réalité.
Le théâtre est un courant électrique qui nous conduit ailleurs en allumant l’étincelle de notre imagination.
Et je crois profondément que l’imagination est la clé pour arriver à bâtir un monde meilleur et entrevoir l’avenir avec espoir.
Adjani Poirier est une artiste de théâtre queer qui vit et écrit dans sa ville natale de Tiohtiá:ke/Montréal, où elle étudie l’écriture à l’École nationale de théâtre du Canada. Ses pièces comprennent Scorpio Moon, présentée par le Théâtre Centaur et Playwrights’ Workshop Montréal dans le cadre de la Série de lectures Queer 2022; Celebrity Dogs, dans le cadre du projet national Plays2Perform @ Home de Boca del Lupo; Still Gay When I’m Not In Love; ainsi qu’On Life and Living: A History of AIDS Community Care Montreal. Elle a organisé l’édition 2021 de QueerCab, en collaboration avec Buddies in Bad Times Theatre.
Le Théâtre Centaur a invité Adjani Poirier à faire part de ses idées à propos du lien entre les changements climatiques et la création théâtrale dans le cadre de la pièce A Play for the Living in a Time of Extinction, présentée au Théâtre Centaur du 26 avril au 15 mai 2022.
Photo ci-haut : Adjani en costume pour un défilé et une performance de May Day. Photo : Kristen Brown
Résidences et développement
par Rose Plotek
Le Festival Wildside a 25 ans. Pour souligner ces 25 années de célébration et de mise en valeur de l’audace des artistes de Montréal et de partout au pays, nous voulions aller plus loin dans notre engagement envers ces artistes, dépasser la simple présentation de leur travail pour montrer tout notre soutien envers la création.
Même si nous n’avons pas pu présenter le festival que nous souhaitions, nous sommes heureux d’avoir pu travailler avec deux grandes compagnies et leur avoir donné l’opportunité de développer davantage leurs productions.
Cette année, le festival aurait présenté deux spectacles créés par certains des talents les plus prometteurs de Montréal. Chaque compagnie a eu droit à une résidence technique de deux semaines dans la salle où leur spectacle sera présenté. Les artistes ont eu pleine liberté de création, de recherche et d’exploration. Une résidence technique est importante dans un processus créatif, car elle permet aux artistes d’emboîter tous les morceaux de leur création pour avoir une vue globale de leur œuvre.
Je me suis entretenue avec des artistes de chacune des compagnies afin d’en savoir plus sur leur processus de création en résidence et avoir une idée de ce qui sera présenté au public. – Rose Plotek, Artiste Associée au Théâtre Centaur.
Clea Minaker
HUSH – Co-metteuse en scène et scénographe
« L’importance d’une résidence technique ne doit pas être sous-estimée; cela fait partie intégrante de ce type de processus créatif. Une création évolutive permet de créer en fonction d’un lieu précis et d’explorer toutes les possibilités que ce lieu peut offrir. Il n’y a pas d’urgence à prendre toutes les décisions artistiques en même temps. On peut alors observer l’histoire évoluer à son rythme dans tout son contexte. Comme créatrice, je ne peux pas simplement plisser des yeux et imaginer la pièce dans sa globalité. Si je ne peux pas avoir accès à un certain nombre d’éléments devant moi, j’ai un peu comme un syndrome de la page blanche. »

« Dans le cadre de cette résidence, nous avons principalement mis l’accent sur un morceau du décor qui doit être suspendu. Cet élément joue un rôle métaphorique dans la pièce; nous y projetons des éclairages, et il doit aussi bouger à certains moments. Jusqu’à présent dans nos ateliers de création, cet élément n’était qu’un concept. Il nous fallait l’essayer concrètement pour trouver comment le réaliser et pour savoir si nous pouvions le manipuler simplement, mais surtout, si c’était aussi porteur de sens que nous l’avions imaginé.
« L’importance d’une résidence technique ne doit pas être sous-estimée. »
– Clea Minaker
« Lorsque cette création, qui est toujours en évolution, rencontrera le public, la grande question sera de savoir comment notre proposition artistique sera perçue. Dans cette pièce, nous jouons constamment sur différents modes de représentation, sans nous contenter d’une seule façon de raconter notre histoire. Sur le plan dramaturgique, je crois que c’est la force de notre proposition, mais nous devons encore trouver les bons rouages pour nous assurer que le public accepte de nous suivre tout au long de la pièce. Nos choix artistiques seront-ils bien compris et serviront-ils notre propos? »

Josh Johnston
Deer Blood – Co-créateur et interprète
«Pour une compagnie de création indépendante comme la nôtre, le fait de pouvoir explorer dans une véritable salle de théâtre est une chance inouïe qui nous aide à développer notre histoire. L’intégration d’éléments techniques et scénographiques comme des éclairages, des projections et des morceaux de décor est une étape cruciale du processus de création. C’est d’autant plus vrai lorsque la création est plus expressionniste et abstraite. Les éléments scénographiques permettent d’établir l’environnement artistique dans lequel nous jouons et fournissent au public des indices pour saisir l’expérience que nous leur proposons. »

« Dans une forme pluridisciplinaire et multimédia, le fait d’avoir accès à nos éléments techniques plus rapidement nous permet de rendre notre pièce encore plus cohérente et plus puissante. »
– Josh Johnston
« Le fait d’explorer avec ces éléments, de pouvoir les développer progressivement nous a vraiment aidés à construire, à comprendre et à approfondir notre histoire pour mieux cerner notre pièce. Dans une forme pluridisciplinaire et multimédia, le fait d’avoir accès à nos éléments techniques plus rapidement nous permet de rendre notre pièce encore plus cohérente et plus puissante. Nous pouvons mieux comprendre comment notre spectacle fonctionne.
« Nous avons hâte de voir comment notre pièce sera perçue par le public. Nous sommes surtout curieux de découvrir ce que le public en comprendra. Qu’est-ce qui les marquera le plus? Notre pièce laisse une large place à l’interprétation, alors, quelles seront leurs pensées et leurs impressions? Comment cela résonnera-t-il en eux? Quels questionnements surgiront? Au bout de compte, le spectacle s’adresse au public et n’existerait pas sans lui. C’est pourquoi nous avons si hâte de savoir comment les gens recevront notre proposition. »

Horaire des représentation du Wildside REMIX 2022
Wildside REMIX sera présenté du 2 au 12 mars.
Le Théâtre Centaur accueillera Logic of the Worst d’ Étienne Lepage et Frédérick Gravel, ainsi que 1, 2 maybe 3 de jean & syd, deux productions qui devaient êtres présentées à La Chapelle Scènes Contemporaines. Confabulation, organisé par Matt Goldberg, sera sur scène le vendredi 4 mars et une célébration musicale pour le 25e du Wildside sera présentée par Sarah Segal-Lazar, Lucy Earle, et Vienna d’Amato Hall le 5 mars.
De retour … Live @ Centaur!

Nous voici enfin de retour pour vous offrir une véritable saison théâtrale! À l’affiche, deux grandes productions, accompagnées par une nouvelle et agréable façon de profiter de toute une saison de théâtre vivant, grâce au programme d’adhésion Go Live @ Centaur. Rose Plotek, artiste associée, mettra en scène notre troisième grande production. Nous espérons pouvoir vous annoncer un quatrième spectacle en cours de saison… Restez à l’affût!

Du rire en cadeau pour le temps des fêtes
Du 16 novembre au 5 décembre, l’espiègle Rebecca Northan offre sa propre mise en scène de sa toute récente pièce, I Want for Christmas. Préparez-vous à rire aux éclats lorsque le fonctionnement bien huilé du pôle Nord plongera dans un chaos provoqué par l’irruption d’une visite surprise dans le centre postal du père Noël, pendant le premier quart de travail d’une jeune elfe.

Un moment historique du théâtre montréalais
Du 25 janvier au 13 février 2022, le Centaur se joint au Théâtre du Nouveau Monde pour une grande première, la coproduction des versions anglaise et française de la nouvelle œuvre de Michel Marc Bouchard, Kisses Deep, traduite par Linda Gaboriau. La directrice artistique du Centaur mettra en scène les deux productions de cette touchante histoire d’un jeune homme, obsédé par Yves Saint-Laurent, qui aspire à créer la robe parfaite pour restaurer la réputation de sa mère au moment de sa comparution en cour.

La production de Brave New Looks 2021
Du 2 au 11 septembre, la coproduction par Imago Théâtre/Onishka d’Okinum donnera le signal de départ de notre 53e saison. L’autrice, co-metteure en scène et interprète autochtone, Émilie Monnet propose une captivante expérience immersive de son apprentissage du pouvoir des rêves et de l’intuition. En anglais, français et anishnaabémowin. Nombre de places limité; cliquez ICI pour obtenir des billets.

Deuxième édition du Portico Project
Le Portico Exchange prend d’assaut la rue Saint-François-Xavier pour cette deuxième édition du mini-festival extérieur du Centaur. Cette année, le festival présente un dynamique événement multidisciplinaire de 20 minutes, du 23 septembre au 2 octobre explorant la nature de la réciprocité et célébrant l’unicité de ce que chacun peut apporter à la table.

Le Centaur s’associe de nouveau avec Boca del Lupo pour offrir 5 coffrets de courtes pièces canadiennes Plays2perform@Home à lire entre ami∙e∙s ou en famille. Le coffret Québec, met en vedette 4 auteur∙trice∙s de Montréal, sera disponible durant le Portico Echange. Procurez-vous les 5 coffrets en ligne.

Adhérez sans tarder!
Adhérer est la plus simple façon d’épargner, d’obtenir les meilleurs sièges et de profiter d’autres avantages! Adultes : 75$; aîné∙e∙s (65+) : 62$; les moins de 30 ans : 40$ incluant l’admission GRATUITE pour la première pièce de votre sélection!Cliquez ICI pour devenir membre dès aujourd’hui.
Attendez, ce n’est pas tout …
Inscrivez-vous à notre infolettre et suivez-nous sur les réseaux sociaux pour en savoir davantage sur nos Salons du samedi, notre série Samedis pour les enfants TD, nos lectures publiques et plein de choses encore…
Comme le Wildside Festival, qui souligne son 25e anniversaire en janvier prochain avec une explosion d’œuvres innovatrices! Surveillez nos annonces sur Wildside 25.
Quoi ajouter de plus, sinon que nous ne tenons plus en place à l’idée de vous retrouver pour du théâtre sur les planches … LIVE @ Centaur!
Image ci dessus illustration par Matt Gagnon 2021.
Osler vise 10 K $ en 10 jours!

Depuis 2007, le bureau d’avocats canadien Osler, Hoskin & Harcourt LLP a commandité dix de nos plus grandes productions. Aujourd’hui, Osler souhaite soutenir la reprise des activités en salle du Centaur par l’entremise de la campagne 10 000 $ en 10 jours.

Osler égalera tous les dons faits entre le 18 et le 27 juin jusqu’à concurrence de 10 000 $. De plus, avec chaque dollar donné en juin, le Centaur court une chance de gagner 20 000 $ lors du Grand défi caritatif canadien de l’organisme CanaDon.
La première association d’Osler avec le Centaur allait de soi : la pièce Trying de Joanna McClelland Glass au sujet Francis Biddle, juge au procès de Nuremberg et procureur général des États-Unis. (Image : Trying de Joanna McClelland Glass. Stéphanie Breton et Frank Moore. Photo : Yannick MacDonald, 2007)
Depuis, Osler a parrainé quelques-unes des meilleures productions du Centaur et la firme a le don de choisir des gagnants!
The 39 Steps, 2017 Last Night At the Gayety, 2016 The Syringa Tree, 2007
Les pièces commanditées par Osler comme la divertissante Last Night at the Gayety de Rick Blue et George Bowser, l’adaptation de The 39 Steps de Patrick Barlow, et The Syringa Tree, succès international sud-africain de Pamela Gien empreint de beauté et d’émotion, s’inscrivent dans sa tradition longue de 150 ans d’implication dans son milieu, une tradition qui s’harmonise avec les aspirations du Centaur.
Au premier coup d’œil, il est facile de comprendre pourquoi le courant passe entre Osler et le Centaur. Les deux institutions ont été fondées par des visionnaires.

Les normes et idéaux élevés qui les animent se reflètent dans le travail impressionnant qu’elles accomplissent. Par exemple, Osler a été le premier grand cabinet d’avocats canadien à compter une femme parmi ses associés, bien avant le mouvement féministe de 1968. Il n’est donc pas étonnant que la firme ait choisi de parrainer The Last Wife de Kate Hennig, une chronique de l’influence de Katherine Parr sur la lignée féminine des Tudor, lors de la saison qui a célébré notre 50e anniversaire.
A Beautiful View de Daniel MacIvor, 2011. Diane Brown et Colleen Wheeler. Photo Tim Matheson. In Absentia de Morris Panych, 2012. Jade Hassouné et Jillian Fargey. Photo lucetg.com.
Osler est également fier d’être aux côtés du Centaur pour promouvoir des dramaturges canadiens de premier plan comme Daniel MacIvor (A Beautiful View, 2011) et Morris Panych (In Absentia, 2012) ainsi que de nombreux dramaturges québécois que le Centaur a fait découvrir à son public anglophone.
Graham Cuthbertson et Amelia Sargisson dans The Madonna Painter de Michel Marc Bouchard. Photo Yannick MacDonald, 2010 Jean Marchand dans You Will Remember Me de François Archambault. Photo Andrée Lanthier, 2017
Ensemble, nous avons applaudi de fabuleux talents comme Michel Marc Bouchard (The Madonna Painter, 2010), François Archambault (You Will Remember Me, 2017), et plus récemment Catherine-Anne Toupin pour sa pièce percutante, MOB.

Nous sommes très chanceux de compter Osler parmi les membres éminents de notre équipe et nous nous réjouissons de pouvoir, pour longtemps encore, présenter un théâtre de qualité, pertinent et captivant, grâce à la foi inébranlable d’Osler en notre vision.
Pour contribuer dans le challenge d’Osler, cliquez ici!
Centaur et le festival Fringe de Montréal

Le Fringe célèbre ses 30 ans!
Même à l’âge vénérable de 30 ans, le Festival Fringe St-Ambroise de Montréal demeure une petite jeunesse pleine d’entrain et de spontanéité et on a vraiment hâte de souligner son 30e anniversaire. Quelle chance d’avoir une organisation artistique aussi géniale vouée à présenter des artistes internationaux, à mettre en valeur les artisans de la scène (théâtre, danse, art clownesque, humour, musique et marionnettes) et à donner un rendez-vous annuel aux artistes émergents et établis où ils peuvent oser et se produire.

Nous sommes fiers de notre longue association avec cet événement déjanté et imprévisible qui marque le début de la réputée saison des festivals de Montréal. Dès les débuts du Festival Wildside, alors nommé Walk on the Wild Side, il y a 25 ans, nous avons repris des succès du Fringe et fait connaître les artistes à un public plus vaste.

Nous avons officialisé notre alliance en 2005 en créant le prix Centaur Theatre Frankie Award et en accordant au lauréat une place de choix dans la programmation du Festival Wildside. Le prix a changé de nom au fil des ans; Off the Main Award, Best of the Fest Award, et maintenant Best English Production, Fringe [Année], mais peu importe comment on l’appelle, il est toujours synonyme de récit décomplexé, audacieux et unique.
Pandémie oblige, la 30e édition du Festival Fringe sera probablement l’une des plus singulières depuis sa création. Nous saluons l’engagement inébranlable du Fringe envers l’originalité, son ouverture et sa résilience, ainsi que tout ce qu’il fait pour promouvoir les arts de la scène et offrir une plateforme où les artistes de tous horizons et de tous âges peuvent prendre des risques.
Plongeons dans nos souvenirs et rappelons-nous quelques-uns des coups de cœur du Centaur qui ont lâché leur fou au Wildside…
Crime After Crime The Morning After The Life Before Self Exile Multiple Organism Aiden Flynn Lost His Brother So He Makes Another Miss Sugerpuss Must Die my pregnant brother Miss Katelyn’s Grade Threes Prepare For The Inevitable
Wildside 13 – 2010
my pregnant brother Centaur’s OFF THE MAIN Award
By Johanna Nutter
Wildside 14 – 2011
Miss Sugerpuss Must Die BEST OF THE FRINGE
By Holly Gauthier-Frankel and Paul Van Dyck
Wildside 15 – 2012
Blink Blink Blink BEST OF THE FRINGE
By Kirsten Rasmussen
Wildside 16 – 2013
A Day in the Life of Miss Hiccup BEST OF THE FRINGE
By Yanomi
Wildside 17 – 2014
Little Orange Man BEST OF THE FRINGE
Kathleen Greenfield and Ingrid Hansen
Wildside 18 -2015
Aiden Flynn Lost His Brother So He Makes Another BEST OF THE FRINGE
Nathane Howe & Morgan Murray
Wildside 19 – 2016
Miss Katelyn’s Grade Threes Prepare For The Inevitable BEST OF THE FRINGE
By Elena Belyea
Wildside 20 – 2017
Self Exile BEST ENGLISH PRODUCTION
Written by, and featuring Nisha Coleman
Wildside 21 – 2018
The Morning After The Life Before BEST ENGLISH PRODUCTION
Written By Ann Blake and Featuring: Ann Blake and Lucia Smyth
Wildside 22 – 2019
Crime After Crime (After Crime) BEST ENGLISH PRODUCTION Nominee
Presented by Sex T-Rex
Featuring Conor Bradbury, Julian Frid, Kaitlin Morrow, Seann Murray
Wildside 23 – 2020
Multiple Organism BEST ENGLISH PRODUCTION
Presented by Vancouver’s Mind of a Snail Puppet Company
Created & Performed by Jessica Gabriel & Chloe Ziner
Journée mondiale du théâtre

Le CQT prend Chuck par surprise
Le Conseil québécois du Théâtre (CQT) a pris le directeur général du Centaur, Chuck Childs, par surprise en organisant pour lui et Caroline Lavoie une célébration privée à la Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles en l’honneur de leurs Prix Sentinelle respectifs. Chuck a reçu le 𝙿𝚛𝚒𝚡 𝙲𝚊𝚛𝚛𝚒𝚎̀𝚛𝚎 – 𝙲𝚊𝚒𝚜𝚜𝚎 𝙳𝚎𝚜𝚓𝚊𝚛𝚍𝚒𝚗𝚜 𝚍𝚞 𝙿𝚕𝚊𝚝𝚎𝚊𝚞-𝙼𝚘𝚗𝚝-𝚁𝚘𝚢𝚊𝚕.
Nous remercions le CQT d’avoir reconnu ces deux personnes d’exception et envoyons un gros bisou à Jade Bruneau, Simon Fréchette-Daoust et Marc-André Perron de Théâtre l’Oeil Ouvert qui ont réussi à donner un réel air de fête à l’événement, malgré le nombre restreint de convives.

Complice du CQT, l’épouse de Chuck, Anne Clark, a contribué à faire de cet événement une surprise intime et chaleureuse, remplie de musique et d’histoires rendant hommage à Chuck et à ses nombreuses contributions au théâtre, à l’échelle locale et nationale.
Et route pour l’univers de Chuck!
Les visages de nos généreux donateurs du Théâtre Centaur
Avez-vous remarqué la belle mosaïque de remerciement ci-dessus? Elle présente les nombreux visages de ceux et celles qui ont rejoint notre Director’s Circle cette année en soutenant généreusement nos activités.Il n’est jamais trop tard pour faire un don!
La Journée mondiale du théâtre
Au Québec : Anglesh Major, un visage relativement nouveau dans le paysage culturel qui se fait connaître sur plusieurs fronts (musique pop et opéra, théâtre, petit écran et Internet), a écrit le message québécois pour l’occasion. Il est au diapason des nouveautés et des tendances pour les créateurs de théâtre et le public québécois. Lisez son message ici.
Au Canada : L’association Professional Association of Canadian Theatres (PACT) a demandé aux Canadiens pourquoi ils aimaient le théâtre; des députés, des sénateurs, des ministres de la Culture, ainsi que des créateurs et administrateurs de théâtre du pays ont répondu à l’appel.
À l’international : Voici ce qu’avait à dire la porte-parole de la Journée mondiale du théâtre, la renommée actrice de scène et de cinéma, Dame Helen Mirren
Votre sécurité nous tient à cœur!

Le Théâtre Centaur à mis en œuvre les protocoles de santé et de sécurité suivants pour assurer votre bien-être, ainsi que celui des artistes et du personnel. Nous pourrons donc présenter des pièces de théâtre aussitôt que le gouvernement du Québec rouvrira les salles de spectacle le 26 mars, 2021.
Ces mesures de sécurité comprennent:
- sièges individuels distanciés
- nettoyage fréquent du théâtre et du foyer
- distribution de masques de procédure à l’arrivée
- désinfection des mains
- confirmation verbale de toutes les personnes qui entrent dans le théâtre, qu’elles ne présentent aucun symptôme
Le Centaur a rénové le système de ventilation dans la salle de théâtre et dans les lieux communs.
Seuls les artistes seront exemptés de porter le masque, toutefois ils seront dépistés tous les trois jours au théâtre par du personnel de la santé.
La salle Centaur 1 a une capacité totale de 241 personnes mais ne pourra accueillir que 36 spectateurs par spectacle. Lors de l’achat de vos billets, des heures d’arrivée spécifiques vous seront attribuées afin de permettre la circulation en toute sécurité lorsque vous vous dirigerez vers votre siège.
Nous savons que vous êtes aussi ravis que nous d’être de retour au théâtre. Nous apprécions grandement votre patience et votre coopération en ce qui concerne ces normes sanitaires réglementées par le gouvernement.
Bon spectacle !